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 Great peoples have old memories

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Tatous
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Tatous
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MessageSujet: Great peoples have old memories   Great peoples have old memories EmptyDim 26 Avr - 17:09

« Great peoples have old memories »

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Assis sur un large fauteuil de cuir au siège tanné par le temps, Thorin contemplait Erebor. Il se trouvait dans une pièce dont les murs en vielle brique étaient typiques de l'architecture naine. Des étagères remplies de livres couvraient chaque mur, et un large porche sans porte donnait sur l'intérieur de la cité. De là, le jeune nain pouvait contempler les immenses plafonds et les interminables galerie de la ville sous la Montagne. Il suivait des yeux les cohortes de nains en activités, certains montant, d'autres descendant. Il pouvait aussi sans peine deviner les centaines de nains en train de miner dans les profondeurs, faisant remonter des seaux entiers de pierres précieuses, joyaux d'Erebor. Il était sans dire que c'était là la principale source de richesse de la cité, et que c'était précisément cela qui avait contribué à la puissance des Nains.

Thorin était donc perdu dans ses pensées, contemplant le Royaume de son Père, qui serait un jour le sien. Bien sur, cela faisait longtemps qu'il contribuait à la sécurité et à la gestion du Royaume, mais de là à s'imaginer à sa tête, il y avait un grand pas. Bien sur, le jeune prince était fier d'être le fils de Dáin II, et d'avoir l'honneur d'être son héritier, mais il redoutait de ne pas parvenir à maintenir le gloire et la puissance d'Erebor comme son père savait le faire. Après tout, lui n'avait jamais connu la cité avant qu'elle soit reprise à Smaug. Or, certains disait que cela l'avait changé par bien des côtés. Comment aurait-il alors pu rendre le Royaume rayonnant sans en connaître l'histoire entière ? Certes, le nain connaissait parfaitement l'Histoire du Royaume, et ce dans ses moindres détails, mais il existait certaines choses qui ne se trouvaient pas dans les livres. Comme les souvenirs. Ceux qu'il s'était forgé ne se retrouveraient sans doute pas tous dans les livres, or ils avaient tous une signification bien particulières.

Il y avait tous ces souvenirs - ses premiers souvenirs - loin d'Erebor, dans les collines. Là où il avait grandit, apprenant les rudiments de ce qui ferait de lui un guerrier, ainsi que ceux qui feraient de lui un Roi. L'histoire de son peuple, mais aussi celles des autres. Les cultures et les langues étrangères, les traditions. Tant de choses si futiles et si importantes à la fois. Comment espérer honorer un Elfe ou un Homme sans connaitre son peuple ? Comment commercer avec un étranger sans pouvoir le comprendre ? Si les longues heures passés à étudiés plutôt qu'à pratiquer l'art de la guerre avaient parut interminables à Thorin, il se rendait désormais compte de leur utilité, et remerciait son père de les lui avoir imposées. Et grâce à elle, il avait pu appréhender Erebor, un tant soi peut. Autant que possible. Car la cité était telle que nul ne pouvait la connaitre sans l'avoir vu. Et durant toute sa jeunesse, il avait espéré pouvoir contempler Erebor et ses richesses. Sa grandeur. Sa magnificence. Même les peuples les plus lointains connaissaient la cité. Et si le Prince comprenait maintenant pourquoi, il n'avait jadis pu imaginer telle beauté sous ses yeux.

Le départ de Thorin et de sa compagnie avait aussi été un point marquant de son histoire. Le début d'un tournant qui changerait sa vie. Plus âgé que lui, mais cependant toujours patient avec lui, Thorin II avait su gagner son respect et son admiration. Le jeune nain avait toujours admiré son oncle plus grand de quelques années. Ils portaient le même nom, mais le trône ne lui était alors pas destiné. Or, voila qu'il se retrouvait Prince sous la Montagne. Et il regrettait que ce soit à la place de Thorin Ecu-de-Chêne. Car c'était à lui et à sa compagnie que les Nains devaient leur Joyaux retrouvé. Sans son oncle, Thorin n'aurait jamais pu admirer la cité tel qu'il était en train de le faire. Malheureusement, la joie et l'excitation de la découverte d'Erebor avaient été supplantées par la tristesse à l'annonce de la mort de Thorin II. Ecu-de-Chêne était tombé, alors même qu'il avait gagné, et reconquis Erebor. Et toute la Terre du Milieu en avait eu vent.

Thorin III se souvenait parfaitement de ces jours-là, où ils avaient jadis pleuré et sourit à la fois. Mais ces derniers avaient auparavant été précédés de jours plus sombres et plus mystérieux. Car avant la victoire, il avait fallut mener une bataille. la première du jeune prince, qui n'était alors qu'un nain comme un autre, puisque sans Royaume, il n'y avait plus de Roi. Lorsque, nichés dans leurs collines, les nains avaient appris que Thorin Ecu-de-Chêne et ses nains avaient repris Erebor, des milliers de nains avaient convergé vers le Royaume sous la Montagne, abandonnant là un passé sombre et peu fastes. Mais alors que des cohortes de familles et de nains cheminaient, ils avait appris que la prise d'Erebor n'était pas terminée. Les Elfes se trouvaient aux portes de la Montagnes, qui n'avait à ce moment là pour seuls défenseurs qu'une poignée de nains. Aussi vaillants étaient-ils, ils ne pouvaient résister seul.

C'est alors que Dáin II avait rassemblé une armée pour venir au secours de son cousin. Et Thorin III l'avait suivi. Si jeune et inexpérimenté qu'il était, il ne pouvait toutefois pas rester sans rien faire. Il s'agissait de sa famille, de son peuple, de son Royaume. Toute sa jeunesse, il avait souhaité œuvrer dans l'unique but d'aider son peuple, travaillant plus qu'il ne le devait, ne rechignant jamais à la tache. Mais si manier une épée et s'entraîner des heures était une chose, combattre des centaines d'ennemis en était une autre. La main posée sur le large bureau en bois, le Prince sourit. Il se souvenait de la course exténuante qu'ils avaient conduits pour parvenir à temps sur le champ de bataille. Des centaines de nains, juchés sur leurs petites montures, prêt à en découdre. Ne redoutant ni l'ennemi, ni la mort. Venant au secours de leur nouveau Roi sans hésiter. Il se souvenait de l'excitation qu'il avait ressenti, mêlé à la peur. Que se passerait-il ? Qu'attendrait-on de lui ? Comment se déroulait une bataille ? Si courageux qu'il était, il ne connaissait rien à la guerre. Il savait simplement qu'elle forgeait l'histoire et brisait les familles.

Et puis, ils étaient arrivés sur le champ de bataille. Le jeune nain se souvînt du battement que son coeur avait loupé lorsqu'il avait aperçut pour la première fois l'armée des Elfes. Des centaines d'armures rutilantes, des lances scintillant sous le soleil. Des frissons avaient parcourus son dos lorsqu'il avait vu de ses propre yeux Thranduil, le Roi des Elfes, juché sur sa monture si atypique. Un magnifique cerfs aux bois si grands qu'il aurait sans nul doute pu s'allonger à leurs côtés sans les dépasser. Et l'admiration que le Prince avait ressenti lorsque, dans un mouvement parfaitement coordonné, les Elfes s'était avancés. Et tandis que son père avait tenu tête à Thranduil, sans aucune crainte, lui n'avait su détacher son regard de la vague d'or qui se tenait sous ses yeux.

Mais alors, tout avait changé. Lorsque les Orcs étaient sortis de Terre, plus nombreux que jamais, Thorin avait eut peur. Il ne faisait pas le poids face à tous ses ennemis - Elfes ou Orcs - entraînés et aguerri. Lui n'avait fait que combattre des alliés. Néanmoins, lorsqu'il avait été temps de prendre place, et de faire face, alors il avait pris son courage à deux mains, et avait serré ses mollets, faisant avancer sa monture. Il avait chevauché aux côtés de son père et de ses compagnons vers la bataille, sans reculer. Sans hésiter. Une détermination farouche s'était emparée de lui, faisant briller ses yeux d'une lueur nouvelle. Même lorsque le sol avait tremblé face aux hordes d'Orcs se précipitant vers eux, il n'avait plus hésité. Qu'il s'en sorte ou non, il était là pour défendre son peuple, et chaque ennemi abattu serait un pas en avant. Il était fort probable qu'il meurt au combat, mais alors, il serait mort pour son Peuple, et il ne désirait rien d'autre.

Thorin se souvînt avoir serré son épée à deux mains, prêt à abattre son premier ennemi, lorsqu'une ombre l'avait survolé une fraction de seconde. Et alors, des dizaines d'Elfes avaient jaillis, se mêlant aux Orcs dans un mouvement fluide. Leurs gestes étaient si précis qu'ils en devenaient d'une beauté parfaite. Encouragé par la puissance de leurs nouveaux alliés, les nains s'étaient alors lancé eux aussi dans la bataille. Et le temps s'était arrêté. Il n'y avait plus eu le soleil et la chaleur, plus eu de peur ou de doutes. Plus eu les nains à ses côtés. Seul étaient restés ses ennemis. Thorin avait coupé, tranché, transpercé. Il avait virevolté, chuté, s'était relevé. Il avait saigné, et avait fait saigner. Il avait donner la mort, sans douter que quelqu'un la lui donnerait. Mais lorsqu'enfin les Orcs tournèrent dos en hurlant, il se tenait toujours debout. Il était harassé, couvert de sang, les chevaux emmêlés et son armures déchirée, mais il était toujours debout. Ils avaient gagné.

Seulement, la victoire avait un prix, et il avait été amer. Ils n'en avaient alors pas conscience, mais lorsqu'il l'avait appris, le choc avait été rude. Thorin II n'était plus. En se remémorant cet instant, le Prince sous la Montagne referma sa main sur la couverture du livre qui se trouvait sur le bureau, faisant blanchir les jointures de ses doigts. Il se souvint s'être tenu sur le champ de bataille, fier et heureux, jusqu'à ce qu'il aperçoive les compagnons de son Oncle revenir, la mine endeuillée, portant sur leurs épaule la dépouille de Thorin III, Ecu-de-Chêne. Il se souvint être tombé à genou, accablé par le chagrin. Le jour où il ressortait victorieux de sa première bataille, et où Erebor ré-ouvrait ses portes, il perdait son Oncle, l'un des plus chers êtres à son cœur. Le jeune nain se souvenait sans mal des larmes qui avaient coulé sur ses joues, sans même qu'il ait essayé de les cacher. C'était étrange comme les souvenirs les plus marquants n'étaient pas pas forcément les plus long ou les plus heureux.

Se levant de sa chaise, Thorin marcha d'un pas lourd jusqu'à l'entrée de la salle. Avançant encore de quelques pas, il posa les mains sur la rampe qui séparait le sol du vide, et l’enserra dans ses mains. Comme il aurait aimé que son oncle soit là pour voir à nouveau Erebor sous toute sa splendeur. Même si cela lui faisait perdre sa légitimité au trône. Le pouvoir ne valait nullement la vie d'un proche, et le jeune Prince n'était pas de ceux qui se vantait ou s’enorgueillait de leur place. Scrutant le grand Hall d'entrée, il fixa les immenses murs qui s'élevaient de toute part. Il s'était tenu ici-même lors des funérailles de son Oncle, quant ses plus proches compagnons l'avaient amené jusqu'à sa dernière demeure. Des milliers de nains s'étaient rassemblés, chacun pleurant la perte d'un Roi fidèle à son peuple, qui avait su récupérer leur Joyau. De gigantesques teintures avaient été pendues sur les murs, tandis que des centaines de torches avaient été allumées. Ce furent les plus grandes funérailles que Thorin ait jamais vu. Les plus grandes, et les plus déchirantes pour lui. S'il avait déjà perdu plus d'un ami au cours de sa courte vie, perdre à la fois son Oncle et son Roi était quelque chose de difficile. L'immensité et l'importance des funérailles n'avaient fait que rendre cela plus difficile encore.

Un jour peut-être, il écrirait cela. Pour que chacun puisse entendre le récit des Nains comme lui le percevait. Pour qu'aucun détail ne soit oublié. Pour que chaque instant, chaque souvenir soit raconté. Car c'était ainsi que l'Histoire vivait et avançait. Elle était faite de souvenirs. De ceux des Rois et des Princes, mais aussi de ceux de quelconques habitants de la Terre du Milieu. Chaque récit avait son importance, et à eux tous, ils formaient les Contes et les Légendes, les Récits de Batailles Épiques et les Fragments d'Histoire si précieux. Ces fragments-là qui permettaient à chaque nouvelle génération d'acquérir le savoir et la sagesse de ses aïeux, et de les transmettre à son tour. Ces fragments-là qui permettaient aux Héros de ne jamais tomber dans l'oubli.

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