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 La Force des Hommes

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MessageSujet: La Force des Hommes   La Force des Hommes EmptySam 21 Mar - 14:08





La force des hommes


Zorgrab l’orque somnolait et s’appesantissait progressivement sur la margelle de la coursive de ronde faites de pierres claires où il avait été commis d’office en tant que vigie. Cela faisait déjà une dizaine d’heure qu’il se tenait là dans le vent et la solitude.Au delà de la faim qui lui tenaillait les entrailles, l’impatience d’être relevé de son tour de garde avait finalement laissé place à l’ennuis et la lassitude avant qu’il ne soit sur le point de s’endormir. Mais alors que ses yeux jaunâtres s’apprêtaient à glisser sous leurs paupières, une ondulation vaporeuse de poussière se dessina à l’horizon. Zorgrab sursauta et bailla avant de se concentrer sur ce qui se profilait au loin. Il plissa les paupières pour voir plus précisément ce qui brouillait la fine ligne d’horizon des plaines de Lossarnach.

« Par toutes les crevasses de Gundabad … c’est … c’est … une armée qui approche !! »

Zorgrab lâcha la lance qui lui servait d’appui avec empressement et il se précipita en bas des murs d’enceinte où il se trouvait en braillant de toute ces forces.

« On est attaqué !!! Des soldats approchent par le sud !! »

***

Assi sur son trône de pierre et de fer au cœur de Minas Morgul, le Roi-Sorcier d’Angmar faisait tourner la pointe de son épée sur le sol de la grande salle où il passait son temps libre. C'est-à-dire bien trop souvent à son goût. Une certaine lassitude l’envahissait progressivement depuis quelques semaines. Car même si les troupes d’orques mises à contribution dans la recherche de l’Unique étaient bel et bien partis vers les Monts-Brumeux, aucune nouvelle réjouissante ne lui était encore parvenue. Le seigneur des Nazgûls n’attendait qu’une bonne excuse pour sortir de son lugubre palais et arpenter la terre du milieu afin de répandre mort et désolation. Mais alors que la pointe de métal crissait sur la pierre qu’elle érodait petit à petit, la grande porte s’ouvrit subitement et l’un des capitaines orques de l’armée qu’il avait sous ses ordres apparut en claudiquant dans son armure de métal crasseux. Le Roi-Sorcier stoppa le mouvement de son épée et releva la tête vers le visiteur.

« Que veux-tu Darkhor? »

« Mon seigneur, un messager vient de nous annoncer qu’une armée d’homme marchait vers Osgiliath !! Que devons-nous faire ?! »

Le Roi-Sorcier se redressa vivement et empoigna son épée puis il la pointa vers l’orque difforme.

« Fais rassembler le plus vite possible l’infanterie Orque et la cavalerie Warg. Ces humains ne doivent pas reprendre Osgiliath !! »

L’orque s’inclina et répondit.

« A vos ordres sombre seigneur ! »

Repartant d’où il était venu en clopinant le plus vite possible il laissa seul le seigneur de Minas Morgul qui se concentra pour converser mentalement avec les autres Nazgûls.

* Serviteurs de l’Anneau ! Je vous invoque ! le Mordor doit défendre ses conquêtes ! Osgiliath ne doit pas être reprise par les hommes ! Chevauchez vos Ombres ailées et volez jusqu’à l’ancienne citée gondorienne ! *

Puis il se rendit dans la salle des armes où l’attendaient déjà des servants prêts à l’équiper de sa couronne d’acier et ses gantelets de guerre. Une fois que ce fût fait il rejoignit la grande cave ténébreuse où se reposaient les Ombres volantes. Il grimpa sur la plus grosse d’entre elle et lui ordonna de se diriger vers le trou béant qui faisait office de sortie au flanc de la montagne.

« Une fois encore nous verserons le sang des hommes sur les pierres d’Osgiliath !!»

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MessageSujet: Re: La Force des Hommes   La Force des Hommes EmptyLun 23 Mar - 22:15

La Porte Noire, plus connue au Mordor comme la Morannon. Le Sénéchal Noir, de par son titre, se devait d'inspecter régulièrement chacune des forteresses, tel un simple noble dont le but n'est que de remotiver les troupes de son suzerain. Mais il n'avait pas d'autre choix, et il devait obtempérer. La guerre se préparait, même qu'elle avait commencé avec la prise d'Osgiliath, à laquelle il avait largement participé. Mais le spectre avait par la suite été congédié de la ville en ruine pour garder un oeil régulier sur les frontières du Mordor, oeil que lui-même estimait inutile pour deux raisons : l'oeil de Sauron au sommet de la Tour Sombre et le fait que le Mordor ne se verrait pas envahir de si tôt. Mais tels étaient les ordres...

La quête de l'Unique était bel et bien lancée, seulement on avait besoin de quelques Nazgûls au Sud. Le Roi-Sorcier, en toute logique, car il était le chef des esprits, et quelques autres, trois ou quatre au total, incluant le moins gradé d'entre eux. Malgré sa volonté de participer à cette recherche, le Sénéchal préférait de loin la perspective de la guerre, afin d'exercer le domaine en lequel il excellait : la stratégie. Sauron et sa Bouche savaient jouer leurs cartes, et il était donc naturel - espérait-il - qu'il soit gardé en réserve dans l'éventualité d'une guerre. A cette perspective, il revêtait d'ailleurs constamment son armure, afin de bien montrer son rang et être prêt à tout moment. Et ce moment vint...

* Serviteurs de l’Anneau ! Je vous invoque ! le Mordor doit défendre ses conquêtes ! Osgiliath ne doit pas être reprise par les hommes ! Chevauchez vos Ombres ailées et volez jusqu’à l’ancienne citée gondorienne ! *

Cet appel résonna dans sa tête. Son supérieur hiérarchique direct appelait les spectres disponibles à défendre la cité durement acquise quelques jours ou semaines auparavant. Il était temps. Il fallait cependant prendre toute les dispositions qui s'imposaient. Il fit envoyer un messager à Barad-Dur afin d'avertir la Bouche de Sauron que les garnisons de Morgul et de la Porte Noire allaient avoir besoin d'être renforcées, car il comptait bien ne pas partir seul, ou du moins pas sans prévoir un certain nombre de renforts. Ensuite, il ordonna aux capitaines de la Morannon de préparer une dizaine de bataillons de cinq cents orcs chacun à marcher vers le Gondor, vers Osgiliath. La marche leur prendrait certainement un long moment, comparé à la rapidité des Ombres Ailées des Nazgûls, mais s'il fallait contre-attaquer, ils ne seraient pas de trop, bien au contraire. Il précisa également que chaque bataillon devait être accompagné d'un troll, afin d'assurer une force d'assaut considérable sans trop en envoyer, pour ne pas laisser le Mordor à découvert ou bien révéler l'étendue de sa puissance. Car, si cinq milles orcs partaient désormais de cette forteresse, c'était uniquement si le double pouvait rester en garnison, ou peu s'en fallait. Une armée ne s'envoie qu'à petites doses, afin de mieux surprendre. Et une autre chose que le Sénéchal savait pertinemment en sa qualité de chef de guerre accompli, c'était qu'un fin stratège n'envoyait toute ses troupes au combat qu'une fois qu'il savait la victoire déjà sienne.

Enfin, il fit seller son Ombre, s'arma de son épée de Morgul, sans nom particulier, et enfourcha son horrible bestiole en perçant les airs de son cri strident : le Sénéchal Noir partait en guerre, et il n'avait pas l'intention de revenir d'une quelconque autre manière que victorieux.

***

Après une demi-journée de vol, il y était enfin. Les ruines d'Osgiliath lui rappelaient l'idée qu'il avait d'une maison bien à lui : une ville anciennement glorieuse en ruine, sombre reflet de l'histoire de chaque Nazgûl. Il ne chôma pas, arrivé, à se lancer dans la bataille : il alla quérir les Wargs ! Il avait vu le Roi-Sorcier de loin, l'Ombre se faisant facilement remarquer, mais il n'avait nul désir de le rejoindre. De plus, les Wargs ne se trouvaient pas de son côté et ils avaient donc besoin d'un soutient équivalent plutôt que de crouler sous les assauts des Gondoriens. Il se posa, mis pied à terre et cria, de sa voix reconnaissable entre mille, car c'était celle des spectres :

- Qui commande ici ?!

Aucun des loups de Morgul n'avait le profil d'officiers, bien entendu, car ils n'étaient que montures, il s'attendait donc à ce qu'un de ces stupides cavaliers orcs réponde. Il ne voyait que très peu les combats de là où il était, il préférait se tenir au courant de la résistance du Mordor avant de se porter au devant de l'ennemi. Dans ce genre de bataille, au plus l'on est informé, au mieux cela est ! Il voulait un rapport détaillé de la situation, et il risquait fort que ce soit un orc ridicule en courbettes et autres spécialités de lèche-bottes qui lui donne une réponse peu réaliste, uniquement pour ne pas s'attirer les foudres du Nazgûl, réputé pour sa cruauté même envers ses troupes. Il ne laissait passer aucune erreur, et ne souffrait pas qu'on lui apporte des bonnes nouvelles inexistantes. C'est pourquoi son "flaire" le conduisit à interpeller un loup noir, borgne, qui semblait ne pas (ou ne plus) avoir de cavalier :

- Toi là ! Tu m'as l'air honnête et je suis sûr que tu parles sans peur ni manières excessives des orques flatteurs ! Dis-moi ce que tu sais sur la bataille, comment ça se passe devant, tout !

Ce Warg là, sans encore le savoir, le Sénéchal Noir l'appréciait déjà, car un borgne est quelqu'un qui va au devant du combat, quelqu'un qui n'a pas froid aux yeux. Il en fallait davantage dans cette immense armée de lâches que s'était constitué Sauron. Mais il s'agissait de la seule armée qui acceptait de le servir, alors il fallait s'en satisfaire. Mais s'en satisfaire ne signifiait pas ne rien faire pour tenter d'améliorer les choses...

HRP:

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MessageSujet: Re: La Force des Hommes   La Force des Hommes EmptyJeu 26 Mar - 23:41

Hrp:

Ces derniers temps, Sköell n'avait pas vraiment eut le loisir de profiter du confort de sa tanière. Les Orques étaient encore venu, emportant toujours plus de guerriers Wargs pour s'en servir comme montures. Le borgne se joignaient toujours aux troupes dans l'espoir d'en apprendre d'avantage sur ce fameux Gollum et sur tout le reste... Lors de la dernière visite des Orques, le voyage avait été bien plus long que d'habitude. Les Wargs et leurs cavaliers avaient longuement marché vers le sud, en direction d'une ville en ruines nommée Osgiliath. Il semblait que quelque chose se préparait en ce lieu...

Le Warg sombre n'eut pas le temps de visiter les lieux. La rumeur courait : une armée humaine marchait vers cet endroit avec la ferme intention de reprendre la cité. Les Orques s'organisaient pour défendre la ville et bien vite, la silhouette des premiers hommes se dessina à l'horizon. Le groupe de chevaucheurs dont faisait partie le borgne se retrouva bien vite dans la bataille ! Défendre la cité coûte que coûte ! Voici les seuls ordres qui étaient arrivés jusqu'aux oreilles de Sköell... Lui et bon nombre des siens firent front face aux premiers assauts des hommes. Brusquement, tous se lancèrent dans la bataille avec une férocité sans nom !

L'imposant Warg sombre se jetait au beau milieu de la mêlée, mordant et griffant tout ce qui passait à sa portée ! Son cavalier n'était pas en reste et achevait toutes les « proies » que sa monture parvenait à blesser ou déstabiliser. Mais la marée humaine semblait redoubler d'intensité et il devenait difficile de la contenir... Soudainement, l'Orque poussa un bref cri de douleur avant de s'effondrer sur ses rennes. Il avait cessé de vivre... Sköell s'ébroua brièvement afin de se débarrasser de ce poids mort devenu inutile et lança un rapide coup d’œil aux alentours. Bon nombre des siens gisaient sur le sol mais d'autres résistaient encore ! Il lança, commençant à reculer :

Repli ! Il faut se regrouper plus loin !

Sa meute l'écouterait quoiqu’il advienne ! Pour les autres, ils étaient libres de leur choix mais il était clair que les hommes avaient percé les premières défenses de la ville. Le Warg sombre se replia donc dans Osgiliath mais n'eut pas le loisir d'aller bien loin... Un Nazgûl ! Et visiblement, il ne s'agissait pas de celui croisé dans les Monts Brumeux. Sa voix d'outre tombe résonna dans le tumulte de la bataille, demandant un chef sans doute mort sous les assauts humains... L'Ombre désigna le borgne et exigea un rapport sur la situation ! Sköell, dont les rennes avaient été arrachés, portait encore les taches du sang de son ex-cavalier. Alors non, il ne mentirait pas sur ce qu'il venait de voir...

Seigneur, c'est un désastre ! Les humains ont enfoncé nos lignes et se répandent dans la cité ! A ce rythme, aucun d'entre nous ne restera debout bien longtemps...

Défaitiste ? Peut-être un peu... Mais les humains semblaient si nombreux sur ce front, ils grouillaient comme des cafards et venaient de donner une leçon au Warg sombre... L'arrivée du Nazgûl sur le champ de bataille allait-elle changer la donne ? Il espérait que oui ! Non pas qu'il soutenait aveuglément l'armée de Sauron mais il tenait surtout à rester en vie pour revoir sa tanière...
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MessageSujet: Re: La Force des Hommes   La Force des Hommes EmptyDim 29 Mar - 16:00





Quand la créature volante du Roi-Sorcier arriva au dessus d’Osgiliath, elle plana quelques instants en déployant ses ailes gigantesques. Sa silhouette découpait la lumière du soleil et faisait danser son ombre sur les ruines de pierres blanche de l’ancien avant post du Gondor. Les quelques garnisons qui étaient perpétuellement en poste entre les murs, grouillaient en tout sens pour tenter de se préparer tant bien que mal à la confrontation inévitable qui allait avoir lieu. L’armée des hommes était aux portes de la citée fluviale. Les hostilités allaient commencer d’une minute à l’autre et le Roi-Sorcier d’Angmar considéra gravement le nombre de lames vaillantes que les hommes avaient déplacer pour tenter de reprendre ce qui fut jadis leur bien. Il était évident que le ratio des humains contre celui troupes orques ne jouerait pas en faveur des intérêts du Mordor. Il fallait que les renforts à qui il avait ordonné le déplacement jusqu’à Osgiliath se hâte de venir grossir les rangs des forces de l’Ombre. Si ces troupes ne ralliaient pas le plus vite possible Osgiliath, cela serait une véritable boucherie.
Le Roi-Sorcier fit se poser son destrier volant sur l’une des plus hautes tours encore debout au centre des ruines. Cette bataille allait être dure. Il le savait parfaitement. Et l’issue n’en était que d’autant moins certaine.

***

Le tumulte des cris de rage et du choque des lames d’acier noir et blanc avait envahit le moindre recoin d’Osgiliath. Partout ce n’était que hurlements guerriers et fracas de belligérance. Les hommes avaient une telle ferveur et tant de curage dans leur entreprise de reconquête, que peu à peu les troupes du Mordor se retrouvaient prises sous la pression et la menace d’une cuisante déculottée militaire. Certains déjà perdaient toute contenance et se repliaient pour tenter de sauver leurs misérables vies. Le Roi-Sorcier, toujours juché sur son monstre ailé, fulminait contre ces lâches qui se débinaient face aux hommes du Gondor.

Il était grand temps qu’il entre dans le combat à proprement parler. Talonnant les flancs rugueux de sa bête, il l’élança dans le vide et fondit sur une troupe de soldats en armure qui s’étaient lancés à la poursuite d’une poignée d’orque visiblement défaits et démotivés.
Les serres acérées de l’ombre volante s’écartèrent en une herse véloce qui vint faucher les hommes du Gondor en les assaillants à revers. Leurs armures, bien que luisantes et forte de l’épaisseur de leur acier, ne leur furent d’aucun secours quand la charge monumentale du monstre s’abattit sur eux. De la quinzaine d’humain qui poursuivait les orques sabres au clair, il ne restait plus que cinq d’entre eux. Ceux-ci, pétrifiés par la fulgurance de l’attaque, s’écartèrent et se mirent à couvert sous des voûtes proches pour ne pas eux aussi finir tenaillés et projetés en l’air par l’Ombre volante. Reprenant un peu d’altitude pour éventuellement réitérer l’assaut, le Roi-Sorcier observa ce que le reste des armées du Mordor faisait et comment elles l’en sortait. Les choses n’allaient pas vraiment mieux. Les Hommes n’étaient visiblement pas décidés à en démordre. Le seigneur des Nazgûls ne comptait pas lui non plus laisser ces avortons mener la bataille. Se juchant sur un parapet il commanda à l’ombre volante qu’elle pousse d’un de ses cris tridents qui vous déchirent les tympans et vous font perdre tous vos moyens. L’onde sonore se propagea entre les murs et vint douloureusement percuter la fureur des hommes. L’espace d’un instant, ces soldats perdirent toute contenance et se tinrent douloureusement la tête pour tenter d’assourdir le hurlement assourdissant. Les Orques eux aussi étaient touchés par cette attaque mais ils savaient que s’ils n’en profitaient pas pour supplanter leurs opposants, ils n’auraient probablement pas d’autre chance. Malgré la douleur occasionnée, ils parvinrent à abattre plusieurs soldats du Gondor. Mais une fois que l’Ombre volante cessa de hurler, les Hommes retrouvèrent leurs capacités combattives. La bataille était encore loin d’être finie.

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MessageSujet: Re: La Force des Hommes   La Force des Hommes EmptyDim 12 Avr - 22:25

Le rapport que fit le Warg ne fut pas des plus désastreux auquel le Sénéchal avait eu droit dans sa carrière. Après tout...ce n'était qu'un début d'investissement de la cité auquel le Nazgul assistait. Les armées du Mordor n'étaient pas encore boutées en dehors de la ville, donc tout était récupérable. Mais il fallait réfléchir à un plan pour parer à l'invasion. Et ce plan, le spectre ne mit que peut de temps à le trouver.

- Toi le Warg ! Approche et donne-moi ton nom!

Sans même attendre qu'il s'exécute, car le temps manquait pour lui laisser le loisir de se poser des questions, le Nazgul se porta lui-même juste au museau du loup géant, et il dégaina son épée dans un geste très large et théâtral, et lui montra l'arrière de leurs lignes, la rive, puis il le fixa, ou donna l'impression de le fixer, car sans réel visage il était difficile d'en être absolument sûr.

- Mes félicitations, tu montes en grade. Maintenant c'est toi qui commandera l'arrière garde, notre réserve, celle de la rive est, côté Mordor. Tu vas regrouper le plus de troupes possible en dehors de la ville, à l'est. À notre signal, au Roi-Sorcier et moi, tu mèneras tous ceux que tu auras rassemblés dans un assaut visant à investir définitivement la rive est. La rive ouest est perdue, mais il nous faut laisser des bataillons dedans, pour occuper un peu les hommes. Laisses-en aussi quelques-uns ici, aussi pour les occuper. En simple, la moitié de notre armée doit te suivre, et gare à ceux qui ne t'obéissent pas. Le signal pour lancer l'assaut de la rive est, tu le reconnaîtras. Va maintenant rassembler les wargs et leurs cavaliers, et quelques bataillons à pied, car pour une telle charge, tes congénères te seront plus qu'utiles !

L'idée du spectre était très simple : feindre une retraite. Mais pour la feindre avec le plus de perfection possible, il lui manquait un petit détail, et cela il n'était pas sûr de l'obtenir...
Il se détourna du Warg sans prendre la peine d'attendre son acquiescement : il avait forcément compris que s'il ne faisait pas ce qu'on lui ordonnait surtout si l'ordre venait du Sénéchal Noir, il allait le payer très cher. Le Nazgul remonta son Ombre ailée, et alla chercher le Roi-Sorcier, qui n'était pas difficile à trouver, vu la discrétion avec laquelle sa créature hurlait pour refroidir le courage des hommes. Une fois posé à sa hauteur, il descendit et s'inclina respectueusement en murmurant un faible mais audible Monseigneur. Puis il se redressa et fit face à l'Ombre de son roi, avant de poser son plan de bataille.

- Mon Roi, comme vous le savez, l'heure est grave pour notre garnison et avant-poste. Je n'irai pas par quatre chemins : si nous continuons comme cela, notre armée risque de ne pas survivre. En l'état actuel des choses, je vous propose une feinte. Voici comment cela se déroulera : la moitié de notre armée sortira de la ville par l'est, vers Minas Morgul. La moitié de ce qui reste continuera le combat sur la rive est, et l'autre moitié sur la rive ouest, afin de couvrir notre prétendue retraite. Nous autres, Nazguls, avec la puissance de nos Ombres, détruirons tous les ponds, sauf un, que nous garderons nous mêmes, afin de bloquer le passage des hommes vers notre rive. Une fois cela fait, on ordonne aux troupes en extérieur de lancer l'assaut sur la rive est. Tous les Wargs y seront, afin de donner un impact rapide et puissant. L'afflux d'hommes stoppé par notre action profitera à notre réserve. Une fois l'est repris, nous pourrons souffler un temps, en attendant l'arrivée de renforts. Qu'en pensez-vous ?

Le plan n'était pas sans défaut, bien entendu : les troupes de la rive est allaient devoir doubler d'efforts pour ne pas finir en pièces, tant que celles de la rive ouest étaient condamnées...mais c'était nécessaire. Soit la moitié de l'armée y passait pour conserver une demi ville, soit l'armée entière y restaient pour perdre la cité complète. Le Sénéchal Noir était conscient de ce calcul, et nul doute pour lui que le Roi-Sorcier le savait tout aussi bien que lui. Mais leurs continuels désaccords allaient sans doute rendre l'acceptation de ce plan un peu plus compliquée que prévu : en ce domaine, la raison ne dominait que peu souvent ; bien plus régnait la rivalité et les coups tordus d'un supérieur hiérarchique qui n'aimait en rien son rival de lieutenant sans aucune influence, aucun point d'ancrage. Mais ce que savait aussi le Sénéchal, et qu'il espérait que son Roi sache aussi, était que si son plan marchait, le chef des Nazguls pourrait, même si l'autre abhorrait cette idée, supporter aisément que la stratégie était sienne, et qu'en cas d'échec il pouvait dire tout simplement qu'il avait laissé le Sénéchal en décider pour le tester et voir s'il méritait un plus haut poste dans la hiérarchie, et qu'il ne pouvait donc pas la mériter. En d'autres termes, le Roi-Sorcier d'Angmar était en tout point gagnant en acceptant le plan du Sénéchal. Même perdant, il gagnait. Que fallait-il donc de plus pour accepter ce plan ? Une seule chose : de la bonne foi...

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MessageSujet: Re: La Force des Hommes   La Force des Hommes EmptySam 18 Avr - 13:09






L'ombre volante du Seigneur Nazgûl plongeait les serres vides et ouvertes entres les murailles en poussant des grognements reptiliens enragés d'excitation pour en émerger quelques secondes plus tard, les griffes chargées d'une demi dizaine de soldats humains qui gesticulaient des gerbes de sang en hurlant la douleur de leurs os broyés sous l'emprise de l'ombre noire du Roi Sorcier. Sur sa monture infernale qui arrachait des vies humaines à la terre, le sorcier couronné jubilait à chaque passage où il semait un peu plus la mort et la destruction.

C'est lors de l'une de ces prises d'altitude au dessus du tumulte de la bataille qu'il balançait dans le vide les cadavres du rapt précédent. Le regard insondable du Roi-Sorcier fut attiré par le passage d'une autre ombre dans le ciel. Une ombre qu'il connaissait bien et depuis longtemps. Une ombre qu'il ne tenait jamais bien loin de sa surveillance. Une ombre qu'il préférait savoir servile et obéissante. Une ombre qui grattouillait les privilèges et les responsabilités pour se donner de l'importance et tenter de gravir les échelons du Mordor. Une ombre qui avait des ambitions aussi grandes que son cœur était sombre. Le Roi-Sorcier n’ignorait rien des capacités et de la détermination de ce sombre capitaine mortifère. Mieux que de briser les élans carriéristes de ses généraux, le seigneur de Minas Morgul ne manquait jamais de les utiliser en faveur d’intérêts plus personnel. Il savait qu’il pouvait compter sur l’abnégation et l’efficacité du Sénéchal à conditions que lui aussi y trouve un intérêt.

Le Sénéchal noir se présenta humblement face au Seigneur des Nazgûls et sollicita son attention. Il lui fit part de ses ressentis et la stratégie qu'il jugeait la plus à même de satisfaire leurs objectifs. Le roi laissa l'insondable masque de fer qui lui offrait un semblant de visage puis il l'inclina en contre bas pour observer avec plus de détachement l'état de la situation.

*Sénéchal l'arriviste ta clairvoyance militaire est indéniable mais elle n'embrasse rien aux impératifs du Mordor*

Le Roi-Sorcier releva son regard d'ombre et d'acier vers son acolyte ténébreux et lui répondit:

« La moitier d'une victoire vaut elle la moitié d'une défaite Sénéchal ? Il n'est pas dans les habitudes du Mordor de concéder ce qui lui appartient déjà. Osgiliath doit être défendue et contenue TOUTE ENTIÈRE !! Je ne tolérerai aucune rétrocession !! »
Grogna-t-il implacablement.
« Il n'y a que leur propre mort qui puisse libérer les hommes des griffes des Nazgûls »

Sur ces mots le Roi-Sorcier talonna les hanches de sa monture qui lâcha immédiatement l'emprise de ses serres sur le paquet de corps et de pièces d'armures sanguinolentes qu'elles emprisonnaient. Les débris froissés de vies humaines et d'acier filaient vers les ruines tandis que l'ombre volante dessinait une ellipse ascensionnelle autour du Sénéchal Noir. Quand il fut en vol stationnaire près de son subalterne, le seigneur au masque d'acier lui grinça de sa voix spectrale :

« Les renforts ne vont pas tarder en effet ... Et c'est dans leur intérêt tout autant que du notre! Mais nous ne nous contenterons pas de la rive Est ! Organise ton subterfuge comme tu l'entends Sénéchal et nous ferons tomber ces ponts ... Tous les ponts. » Il semblait insister sur ces derniers mots et apporta des éclaircissements à la modification de stratégie « Quand les hommes auront investis la rive Ouest et se sentiront victorieux d'une vaine bataille, Nous occuperons tout deux leur attention vers les cieux le temps que nos troupes traversent sur des guets fait des cadavres et blocs de pierres. Dans la noirceur nocturne nous les prendrons en tenaille en traversant ainsi par les deux extrémités de la ville. Ils n'auront aucune échappatoire et Osgiliath restera dans l’Ombre de Barad Dur! »

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MessageSujet: Re: La Force des Hommes   La Force des Hommes EmptyMer 29 Avr - 9:56

[est-ce à Skoell ou à moi de répondre ? XD]
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